vendredi 29 avril 2011

Une saison à Harlem de Emile Castillejos

 Cet ouvrage paru en 2009 est un peu atypique. C'est à la fois un polar et un roman social. Il nous entraîne, dans style très cinématographique, au cœur des quartiers noirs du New-York des années 70. Les personnages variés, très attachants, sont presque tous au ban de la société américaine de l’époque. Pourtant, malgré leur dénuement et leurs difficultés quotidiennes, ils parviennent souvent à conserver espoir et joie de vivre, et manifeste un esprit combatif qui leur permet parfois de réaliser leurs rêves.

Ce livre m’a plu par son esprit de tolérance, son humanité, et aussi par la dénonciation d’un monde - et c’est encore plus vrai aujourd’hui - qui refuse sciemment l'éducation, le travail et le bien-être à une grande partie de l’humanité.

Emile Castillejos, qui vit au Pays Basque, est encore assez peu connu. Il a également publié "Ilbarritz, le temps en suspens" en 2010 (pas encore lu) chez le même éditeur (Atlantica).

mercredi 6 avril 2011

Images de saison

Un visiteur bienveillant m'a suggéré d'être plus printanière.
VOILA !!!
Un peu avant le printemps, au bord du lac
Les arbres et arbustes en pleine floraison, en ce moment
Les fleurettes partout et les premiers insectes
Et toujours de magnifiques reflets, avec ou sans soleil



Avec tes mains de Ahmed Kalouaz

Ce livre très fort est servi par une très belle écriture, juste et fluide. Il témoigne de la force de l’amour de l’auteur pour son père, immigré algérien en France, et de ses regrets que cette affection entre eux se soit si peu exprimée. Ahmed Kalouaz reconstitue, par bribes, la vie de son père, enfant puis jeune adulte en Algérie, et s’appuie ensuite sur ses propres souvenirs d’enfant et d’adolescent pour en tracer un portrait sensible et rare, vivant, de son existence en France où il finira ses jours.

Ce roman autobiographique a un double intérêt. Documentaire puisqu’il nous fait partager le quotidien d’une famille immigrée, ce n’est pas si courant dans la littérature, oeuvrant sans relâche pour une existence décente et heureuse, mais si peu considérée par la France et les français. Un intérêt psychologique au premier chef par la justesse et la pudeur des sentiments dépeints, sur fond de tristesse et de nostalgie pour cet écrivain qui n’a jamais pu partager avec son père la richesse des mots et de la langue française, bien précieux entre tous.

Ahmed Kalouaz, né en 1952 a écrit de nombreux romans, des récits et nouvelles ainsi que des pièces de théâtre et des livres pour enfant. http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Kalouaz